Avant-propos
Le stage est une étape essentielle dans l’éducation des jeunes apprenants. Ça l’est encore plus lorsque ceux-ci n’ont pas atteint leur majorité et qu’ils sont encore dans l’indécision en ce qui concerne leur avenir. Néanmoins, les stages sont-ils assez nombreux et effectués de la bonne façon actuellement? Que pourrions-nous améliorer?
Définition des termes
Ce que nous dit la loi:
« Le stage concerne principalement les élèves de 3e, à partir de 14 ans. Depuis 2019, la loi relative à la liberté de choisir son avenir professionnel autorise les élèves de moins de 14 ans, des classes de 4e ou de 3e, à effectuer leur séquence d’observation dans une entreprise régie par le droit privé. »
« D’une durée de 5 jours consécutifs ou non, individuellement ou collectivement, il est obligatoire pour tous les élèves de 3e. Ce stage peut aussi être divisé en plusieurs périodes, de 3 jours puis de 2 jours par exemple. » (education.gouv.fr)
Certaines écoles font également des stages en 4ème, en plus de la 3ème.
Les stages au collège: Objectifs
Si on repart du site du gouvernement, on peut y lire ces objectifs concernant les stages en entreprise:
« L’ambition du stage n’est donc pas tant de permettre aux élèves de confirmer ou d’invalider une hypothèse d’orientation professionnelle, que d’enrichir leur culture générale citoyenne en leur faisant découvrir :
- le monde économique et professionnel dans sa diversité
- un environnement très différent du milieu scolaire, dans une grande autonomie
- les réalités concrètes du travail déconstruisant certains préjugés
- les compétences et le savoir-être nécessaires à l’exercice de certains métiers » (education.gouv.fr)
C’est un concept avec lequel je suis d’accord. Je pense que le milieu professionnel est très différent du milieu scolaire. De ce fait, il est important le plus tôt possible d’enrichir la culture des jeunes apprenants.
Or le problème est que de 3 à 18 ans, il n’y a effectivement que 5 jours qui sont consacrés à l’entreprise. Comment s’assurer que tous, auront acquis ces objectifs-là en seulement 5 jours?
5 jours cela paraît peu dans un monde qui voit la reconversion professionnelle augmenter d’année en année, et pour des travailleurs toujours plus en quête de sens qu’auparavant.
Ajoutons à cela le fait qu’il existe une infinité de métiers et que ces métiers-là sont exercés de manières différentes suivant les entreprises, et même suivant les Hommes.
Les stages au collège: Solutions
Pour moi, un minimum de 1 stage par an de la 6ème à la Terminale devrait être obligatoire. Nous pouvons même pousser ce temps avec un deuxième stage facultatif par an.
Cela permettrait de faire 7 stages avant de s’orienter après le bac, voire 14 dans le cas où l’élève aurait eu recours au deuxième stage facultatif. Chaque stage devra durer au minimum une semaine, deux dans l’idéal. De plus, il devra obligatoirement être effectué dans un secteur d’activité différent, à chaque fois.
Cela permettrait de créer d’avantage de liant entre les entreprises et les élèves. Ceci empêcherait également de ne réaliser qu’un seul stage qui sont pour la majorité des cas effectués avec les parents ou des amis des parents, et donc moins réaliste qu’une immersion totale dans un milieu inconnu.
En étant plongé dans une routine comme celle-ci, les élèves apprendraient chaque année une ou deux fois à chercher du travail, l’effectuer et en rendre compte, mais également à savoir ce qui ne leur plaît pas. Il est fondamental de savoir ce qui ne nous attire pas pour s’orienter dans la vie, surtout à cet âge-là.
Enfin, les élèves retrouveraient du sens dans leur travail, plus de passions naîtraient et l’échange sociale n’en sortirait que grandi.
Les stages au collège: Impacts
Dans un premier temps, ce sont les collèges et lycées qui seraient impactés. Ce que je propose ne vise pas à réduire la quantité d’heures enseignées aux élèves, mais bien à rendre tout cela plus concret. Je pense donc qu’il faudrait réaliser ces stages avant chaque grande vacance scolaires, en Juin.
Dans un second temps, l’impact touchera les entreprises. Elles doivent être accompagnées dans ce processus, financièrement et logistiquement.
Enfin, je pense que les métiers de l’artisanat se verraient valorisés car davantage de passions naitraient d’expériences vécues aux côtés de passionnés.
Conclusion
Un choix d’orientation mal réfléchi peut être la cause du manque de sens ressenti chez les travailleurs de notre époque. Ce choix impactera toute notre vie, il faut donner aux jeunes les armes pour faire le bon.
On n’apprend jamais mieux les valeurs du travail en entreprise qu’au contact de professionnels, et non à l’école. Je pense qu’il faut redonner les moyens aux jeunes de découvrir ce que le monde professionnel a à leur offrir dans sa globalité.
Ils apprendront à se découvrir des passions par la même occasion, et enfin, ils mettront du sens dans leurs études.
